STORYTELLING :
LA COMMUNICATION SCIENTIFIQUE VISUELLE AU CŒUR DE LA NARRATION.
Aujourd’hui, tout professionnel dans le domaine scientifique a son mot à dire pour faire comprendre et enseigner ses recherches, partager ses innovations, attirer sur sa mission, dynamiser un dossier de financement…
Mais contrairement à ce que l’on pense, la Science en général et la communication dont elle fait le sujet, ne s’opposent pas complètement au domaine de l’imagination ou de la narration.
Au contraire : à la manière d’Albert Einstein et de ses fulgurances intuitives, les chercheurs puisent dans leur imaginaire pour résoudre des problèmes et faire avancer leur démarche scientifique. De la même manière qu’un chercheur doit imaginer des expériences avant de les réaliser, la diffusion des résultats de ces expériences passe également par une forme narration, suivant un protocole strict mais inventif.
Alors comment bien narrer une expérience ou un résultat scientifique ? Qui en a les capacités ? Qu’appelle-t-on réellement « storytelling » et quels en sont les bénéfices dans le domaine de la communication scientifique ?
NARRER POUR COMMUNIQUER, IMAGINER POUR COMPRENDRE
Le storytelling est le mot anglais pour « mise en récit », « compter une histoire». C’est une méthode de communication utilisant la structure narrative du discours sous la forme d’une petite histoire.
Comme mentionné plus haut, l’imagination n’est pas à séparer de la démarche scientifique, puisque c’est elle qui nous permet d’avancer dans nos pensées et donc de comprendre le monde qui nous entoure.
Très prisées d’Einstein, les « expériences de pensée » (en allemand : Gedankenexperiment) n’ont d’autre but que de bien illustrer quelques phénomènes relativistes contre-intuitifs. En effet, mettre une image derrière un phénomène difficile à comprendre, invisible ou imperceptible, permet de le rationaliser, de mieux le percevoir et d’entamer un processus de réflexion logique.
La phrase habituelle « attends je te montre ! » semble par exemple être la solution intuitive et visuelle face à une difficulté de communiquer sur un sujet complexe à l’oral. De même, nous cherchons souvent à représenter des mécanismes invisibles à l’œil nu sous forme de schémas ou infographies afin de comprendre l’infiniment grand ou petit.
Quel est l’impact du storytelling scientifique dans le processus de mémorisation ?
Il faut savoir que notre imagination est en quelque sorte faite d’une succession d’images mentales. Des études neurologiques montrent d’ailleurs que les zones cérébrales activées lorsqu’un individu imagine, sont à peu près les mêmes que celles qui sont impliquées dans la perception visuelle réelle.
Si on ajoute à l’imagination une logique ou une histoire cohérente à cette suite d’image, on aboutit au principe de la pensée construite. Tout prend alors un sens et peut mener à la compréhension d’un phénomène complexe.
De plus, le principe de la suite logique facilite aussi l’apprentissage par le cerveau humain. Qui n’a jamais utilisé des « mnémotechnique » pour faciliter sa mémorisation, comme le célèbre « mais où est donc or ni car ? » afin de retenir les conjonctions de coordination.
L’idée de communiquer un contenu scientifique (qui parait souvent, et parfois à tort, complexe) par des images et des histoires, permet d’une part de rendre accessible une notion scientifique, et d’ autre part, de retenir l’attention par une représentation juste et cohérente, de sensibiliser, d’intriguer ou d’intéresser au sujet.
L’objectif du storytelling est donc aussi d’introduire une émotion, de donner envie de poursuivre l’histoire pour en apprendre un peu plus. Le cerveau humain est naturellement réceptif au storytelling, car il est prédisposé à penser, comprendre et créer du sens à partir de la narration.
C’est pourquoi, scientifiques, spécialistes pharmaceutiques et biotechnologiques font appel à des experts de la communication scientifique pour exposer leur travail et positionner leur marque dans les domaines thérapeutiques.
Mais alors, quelle est la valeur ajoutée d’une agence de communication spécialisée dans la diffusion de l’information scientifique ?
J’AI DÉJÀ UNE AGENCE DE COM.
POURQUOI FAIRE APPEL À UNE AGENCE DE STORYTELLING SCIENTIFIQUE ?
Toutes les agences de communication ne satisfont pas les mêmes objectifs, chacune répondant à ses spécificités. Là où une agence de communication classique pourra communiquer les dates de votre prochaine conférence très complexe sur les « Calculs neuromorphiques via la dynamique non-linéaire d’ondes de spin », l’agence de communication scientifique pourra, quant à elle, en parler (et en faire parler) !
En effet, le storytelling est utilisée par de nombreuses agences de communication. Mais bien maitriser cette narration au service d’une notion scientifique est une valeur ajoutée. La diffusion de l’information scientifique passe par certains codes stricts en fonction du public visé. Le vocabulaire utilisé pour décrire des phénomènes biologiques ou techniques doit être bien choisi et varie en fonction de l’interlocuteur.
Ainsi, le côté presque ludique de la communication ne de doit pas masquer le sérieux de l’information scientifique rigoureuse. Autrement dit, le fond qui est un fait ou une vérité prouvée, ne peut être amoindri par la forme.
Le rôle d’une agence de communication scientifique et donc de faire comprendre et d’intéresser le public via une communication visuelle et dynamique, sans tomber dans la science-fiction ou le mensonge. A la manière d’un scientifique, un communiquant suit un protocole bien précis par exemple en élaborant une narration cohérente via un « story-board ».
Pour conclure
Bien que la communication scientifique, dans un souci de compréhension et d’apprentissage, doit être intéressante (voire ludique selon le public auquel elle est destinée), elle doit aussi, dans ce domaine plus que jamais, faire preuve de rigueur.
Transmettre le bon message, aux bonnes personnes, au bon moment avec le bon support de communication et grâce à des connaissances scientifiques approfondies; c’est tout l’enjeu d’une agence de communication scientifique pour répondre aux besoins et aux objectifs de chaque scientifique ou laboratoire pharmaceutique.
Louise Sudour
Médiatrice Scientifique
à Com par l’image